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Une fenêtre sur la vie

21 novembre 2017

Se laisser guider

Quel douceur cet après-midi après la fraîcheur presque hivernale des jours passés. « Oh rien qu’une petite balade ! » minaudent mes jambes désireuses de s’élancer sur les chemins. C’est parti pour un itinéraire non défini, au feeling… de ceux qui me réservent souvent de belles aventures ! A chaque intersection je dirige mes yeux dans chacune des directions possibles et emprunte celle où je ressens fluidité et légèreté.

Après avoir pris plaisir à discuter avec un cycliste peinant tellement dans une montée que nous avançons à la même allure, mon regard est attiré par deux masses marron en contrebas du chemin, dans un pré bordé d’un ruisseau. Je me fige, cesse même de respirer avant de me rendre compte qu’à cette distance nulle risque que le soulèvement de ma poitrine les mette en fuite. Avec des gestes lents j’attrape rapidement mes jumelles, me félicitant au passage d’en avoir fait mes passagères.

Un couple de ragondins !! Je le sais pour avoir regardé un épisode de Marie Wild il y a peu : les ragondins ont une queue cylindrique et des moustaches blanches (les castors ont la queue plate et il n’y en a pas à 500m de chez moi !). C’est génial, je jubile de pouvoir  observer cet animal sauvage se nourrissant paisiblement. Au passage une mésange bleue attirera aussi mon regard en sautillant habilement de branche en branche, quel bel oiseau, une œuvre d’art !!

C’est remplie de gratitude pour ce merveilleux cadeau que je reprends mon chemin, le soleil a disparu derrière la colline et l’humidité se fait sentir dans la combe. J’accélère le pas.

J’approche d’une ferme devant laquelle je ressens souvent de la tristesse à la vue des boxes accueillant de tous jeunes veaux ayant été retirés à leur mère… ce qui nourrit à chaque fois mon questionnement sur ma consommation de lait de lait animal. Certes elle se limite à quelques morceaux de fromage, locaux et bio, dégustés à leur juste valeur ; un peu de beurre sur les tartines du dimanche et de crème fraîche lorsque qu’elle s’avère irremplaçable ! Mouai… 

Bref. J’en suis là dans mes réflexions quand je découvre avec stupéfaction, dans la boue, une vache venant de mettre bas et son petit, encore trempé de liquide amniotique et la tête engluée dans le placenta (enfin je crois, c’est en tous cas un truc visqueux). Quelques mètres les séparent, la mère est peut-être trop épuisée pour s’occuper de son petit, il tremble de tout son frêle corps. Je reste ainsi, stupéfaite pendant de longues secondes… je parle à la mère pour l’encourager à prendre soin de son nouveau-né, ne peux m’empêcher de plaindre le petit, ce qui ne l’aide sûrement pas !

Que faire ? je cherche des yeux le fermier, m’approche de la stabulation où de nombreuses vaches mangent paisiblement (et au chaud !), personne, est-ce qu’il sait que sa vache a vêlé ? Pourquoi l’a-t-il laissée dehors alors qu’elle était sûrement sur le point de mettre bas ? Questionnement, colère, que suis censée faire ? Laisser la nature faire son œuvre… euh c’est l’homme qui a créé ces conditions. Ce ne sont pas mes affaires après tout… oui mais maintenant je me sens concernée.

Action, je me déleste de mon sac à dos puis vais chercher de la paille dans la stabulation, franchis la clôture, m’accroupis dans la boue, vérifie que les naseaux ne sont pas obstrués puis me mets à frotter le pelage du veau. Je note au passage que j’ai fait cela instinctivement… l’ai-je vu à la télé ? l’ai-je fait dans une de mes vies de fermière ;-) ? Cela permet de sécher, réchauffer et stimuler le petit. Au bout de quelques minutes il essaie de se lever en vain quand enfin c’est sa mère qui trouve assez de force pour le faire.

Je m’éclipse immédiatement pour constater, de loin, les pieds lestés de boue et les mains gluantes qu’elle se met à lui nettoyer la tête à grands coup de langue. Je suis contente, je reprends ma route.

Quelle balade ! De rencontres en ravissement, d’expériences en prise de conscience… je me félicite de m’être ainsi laissée guidée. 

Plus tard en écrivant ces mots un sublime coucher de soleil embrase le ciel, je suis heureuse d’être sur terre.

 

                                              Coucher de soleil 21 novembre 2017

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21 octobre 2017

Rendez-vous avec Soi

Nous avons marché, marché, marché, toute notre attention tournée vers le moment présent, la joie d’être ici, puis là, contemplant la nature enneigée, bercés par le rythme de nos respirations et de nos pas rompant ce silence ouaté.

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Mon univers se limitait à ce que mes sens percevaient tout en contenant l’infini dans mon cœur vibrant de gratitude. De joie rayonnante, j’avais parfois l’impression que mes pieds ne touchaient plus terre. Ciel que tout était beau ! Qu’importait le but, la vie est un mystère à vivre… j’en faisais l’expérience avec émerveillement.

Il est maintenant 18h, le soleil se retire derrière les montagnes, embrasant le ciel de nuances dorées. Toute absorbée par la beauté du ciel, mes yeux se posent ensuite sur une chaumière lovée dans un écrin de neige.

La lumière filtrant à travers les fenêtres est aussi dorée que le ciel, Divin appel intérieur. J’entends déjà le crépitement du feu de cheminée, dans cette immensité blanche, loin de tout, près du Tout.

Un scooteur des neiges attend mon guide, ses seuls mots seront « Exauce-toi ! » avant de disparaître au loin.

Je m’approche et ouvre la porte…

  

Toute à ma joie de découvrir ce lieu qui semble m’attendre, ce n’est que plus tard que je remarquerais l’écriteau sur la porte « Bienvenue chez toi Emilie ».

Je demeure un long moment sur le seuil. Dehors le soleil maintenant couché a laissé place à l’ombre et le froid se fait mordant. A l’intérieur tout est lumière et douceur. Le contraste est saisissant. Suspendue entre ces deux mondes, je ressens l’émerveillement enfantin de la découverte tandis que sourde la peur d’être une intrus.

Faisant le choix de ne pas laisser cette dernière prendre toute la place, je me retourne et ferme la porte à la nuit. Mes yeux se posent alors sur un petit guéridon où se trouve une feuille imprimée. Les yeux rivés sur un article que je crois reconnaître je me débarrasse à la hâte de mon manteau et de mes bottes, saisis le bout de papier, vais m’assoir dans le canapé à proximité et lis…

Il s’agit bien de l’hommage que j’ai rendu à ma grand-mère lors de son départ quelques années plus tôt. Un passage est surligné : « Il y a quelques temps je t’ai demandé à quoi tu pouvais bien penser lors de ces longues journées étendue dans le noir et tu m’as dit revivre les bons moments ». Au bas de la page est noté d’une écriture que je connais bien : Bon voyage ma cocotte .

... A suivre...

 

29 décembre 2016

Je suis

 

Quand j’étais petite j’avais un cheval dans ma chambre…

 

Cela peut paraître fou et pourtant, il était bien là : un magnifique étalon noir, majestueux dans sa robe étincelante. Bien qu’imposant il avait sa place, nous cohabitions en bonne harmonie. Il avait soin à ne pas être trop encombrant et se plaçait toujours là où il ne me gênait pas. Moi je vivais ma vie d’enfant, puis d’adolescente… je le guettais du coin de l’œil en mangeant des chips sur mon lit devant des séries à l’eau de rose. Insouciante jeunesse ! Je sentais bien que sa présence me faisait du bien mais je ne cherchais pas à savoir le pourquoi… Il était là, faisait partie de mon univers.

 

Or un jour il a disparu. Tout d’abord j’ai simplement constaté « oh ! il est plus là ! » et ai continué à vivre mais petit à petit je me suis sentie de plus en plus faible, inconsistante, déroutée. Quelque chose clochait. Les chips n’avaient plus la même saveur, les films ne m’intéressaient plus… il me manquait quelque chose.

J’ai alors commencé à questionner : « qui es-tu ? pourquoi étais-tu là ?... » sans réponse. J’ai commencé à ressentir une tristesse, une sensation de vide à l’intérieur de moi. C’était étrange ce paradoxe entre la présence de ces émotions douloureuses et l’impression qu’elles me guidaient sur une voie que je n’avais pas explorée.

La seule certitude que j’avais alors était qu’accueillir ces sensations, ressentir ces états d’âme étaient la seule chose à faire.

 

Puis un jour, dans le silence, j’ai entendu une réponse. Si ténue fût-elle, une voix a répondu : « Je suis là»

-          Euh, bonjour… qui es-tu « je » ?

-          Nous

-           ??????

Et l’image de mon beau cheval soyeux est apparue, dans ma tête, comme un rêve éveillé. Je n’ai eu de cesse de le questionner : « oh te voilà ! mais où es-tu ? pourquoi es-tu parti ? »

Mais l’image disparut aussitôt et la sensation de vide et de tristesse m’envahit à nouveau. Je posai alors mes mains sur mon ventre et me mis à pleurer. La secousse des sanglots ébranlait tout mon corps, je gémissais de douleur, hoquetais.

Toute absorbée que j’étais par ce torrent d’émotions je ne m’étais pas rendue compte que de mes mains émanait une vibration qui rayonnait dans mon ventre. La douleur que j’évacuais était ainsi remplacée par une douce lumière, chaleureuse, apaisante.

Alors que le flot d’émotions se tarissait mon corps se redressait, ma colonne vertébrale s’alignait, mes épaules ainsi que mon thorax s’ouvraient et je sentais comme un fil au sommet de mon crâne qui me tirait vers le haut. Je goûtais alors dans une paix que je n’avais jamais ressentie.

 

Puis l’image de mon cheval m’apparût de nouveau mais cette fois-ci avec la sensation qu’il se trouvait sous mes mains, à l’intérieur de moi.

De peur de le faire fuir j’ai alors juste pris contact avec lui par les sensations que sa présence me procurait. Je ressentais sa sereine puissance, sa beauté, sa présence bienveillante. Plus je goûtais, plus ces sensations était intenses, vibrantes, réelles.  Plus son image grandissait, se fondant ainsi dans mon corps, dans mon Être.

C’est alors que je l’entendis de nouveau : « Je suis »

Plus qu’un son, je ressentais l’émanation de ces deux mots en moi, autour de moi. Toutes les belles vibrations que j’avais ressenties jusqu’alors en étaient décuplées. J’avais l’impression de rayonner ces qualités dans tout l’Univers. Pour la première fois j’ai ressenti de l’Amour pour ce que j’étais.

 

Depuis cet instant, il me suffit de faire silence, poser les mains sur mon ventre, m’aligner dans ma verticalité et répéter ces deux mots magiques : « JE SUIS » pour retrouver cette Paix, cette Harmonie, ce divin état d’être.

Divine essence

3 juillet 2016

Réveillée par la sonnette

Ce matin j’ai été réveillée par la sonnette de la porte d’entrée de la maison. Après une sombre nuit d’orage, je dormais encore alors que la vie s’éveillait tranquillement dans le village. Je rêvais : j’étais en haute d’une montagne admirant un paysage à mille contrastes de couleurs, de profondeur. Assise dans une herbe douce et fraîche, moment de quiétude après une ascension volontaire et engagée.

Puis la sonnerie qui retentit et cette impression, toujours étonnante quand on est expulsé d’un rêve inachevé. Du royaume de l’esprit une sensation d’aspiration, de vitesse me ramène dans mon corps. Durant le laps de temps nécessaire à la reconnexion des deux j’aime ce vide, cette absence de repères, de contraintes : je ne sais pas quel jour on est, quelle heure il est, si je suis heureuse dans ma vie actuelle…

Souvent au réveil mon mental fouille dans ma mémoire des souvenirs de la veille pour reprendre les émotions dominantes et les faire siennes. Genre  « ah oui c’est une période difficile et je suis triste en ce moment » et hop je m’habille de la robe tristesse et veste mélancolie… très tendance dans mon monde intérieur mais lourds à porter.

Alors que justement j’ai le choix ! Ne pas laisser libre court à cet automatisme est possible, ne pas s’identifier à un mal-être est possible… Dans des périodes difficiles, où en me réveillant je m’embourbais aussitôt dans la noirceur, j’avais mis en pratique cette possibilité : décidant de me brancher sur l’émotion de joie séance tenante, de visualiser la journée qui s’annonçait sous les mêmes hospices, aborder chaque événement qui allait la ponctuer sous un regard neuf, comme une expérience à vivre, remettant de la liberté dans chacun de mes choix. « Je suis libre », ressentir cette liberté. Avec volonté et intention ça marche !

La sortie brutale de mon sommeil a rendu la phase de reconnexion à  mon corps plus longue. J’ai les yeux ouverts, engourdie dans une torpeur grisante. Je ressens la fraîcheur de la chambre, me souviens m’être levée à 3h33 pour fermer la fenêtre alors que dehors la pluie battante, les éclairs zébrant le ciel, le tonnerre rugissant… J’entends le chant des oiseaux puis… des rires d’enfants, leurs pas de course, leurs éclats de joie… je me souviens… nous sommes samedi et les enfants vendent des brioches au profit de l’école primaire du village…je me souviens et je ressens la joie qui m’habitait lorsque c’était moi enfant qui me transformais le temps d’une matinée en vendeuse ambulante de délicieuses brioches dorées, arborant mon plus beau sourire, jouant à la marchande grandeur nature !

Beaucoup plus rapidement qu’à l’accoutumée je me lève pour entendre les rires de plus près.

Ce matin la sonnette m’a réveillée, me rappelant que je peux choisir à chaque instant l’émotion que je veux ressentir, me permettant de vivre les premiers instants de ma journée au présent : et au présent la lumière du soleil qui baignait mon salon était magique, le chant des oiseaux m’accueillait jusque dans mon salon, que le contact de mes pieds sur le bois du parquet était doux… à l’instant présent il y avait bonheur inscrit partout.

6 février 2014

Il va faire soleil aujourd'hui

Le ciel est bleu, un rayon de soleil me caresse l'épaule pendant que j'écris ces quelques mots, un thé fumant à la main, en fond sonore le chant des oiseaux et en face de moi une jacynte me régale de son odeur... Cela m'a donné envie de prendre mon stylo afin de célébrer ce moment parfait. Je le savoure d'autant plus que la noirceur de ces dernières semaines m'a rendue terne.

C'est tellement plus aisé de plonger dans le noir, de faire de la mélancolie sa compagne... sauf qu'une fois qu'elle nous a délivré son message, la raison de sa présence; il faut trouver la force de tourner la tête vers le soleil, quitte à être ébloui un instant, pour trouver un nouvel équilibre plus lumineux et rejoindre la Vie.

Le soleil inonde maintenant cette page, mon stylo danse avec lui. Rien ne peut arrêter sa course... on peut subir le temps qui passe, les saisons qui s'enchaînent ou accompagner en conscience le mouvement de la vie, immuable. Parce que notre façon de regarder le monde en dessine les contours, en choisit les couleurs... je décide que ce sera une belle journée.

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3 octobre 2013

Renaissance

Le temps passe... je ne cherche plus à le rattraper car je je sais maintenant que je n'en ai pas perdu une miette. Il a tantôt été mon allié, dans la langueur ou dans la furie; tantôt été mon ennemi, tant son écoulement est inexorable et pousse sans cesse en avant.

Quand il pleuvait j'ai souvent sorti mon parapluie; mais parfois grelotté, transie... besoin d'aller au bout des sensations, fussent-elles désagréables voire douloureuses... pour retrouver le goût des choses, casser les habitudes et autres automatismes qui aseptisent notre "être". J'aurais pu me contenter de pastel mais je rêvais de flamboyant... je me suis alors laissée plonger dans le noir, les abysses où notre regard ne porte nulle part et doit donc retourner à la source, en dedant, coquille désertée, aride... mais pas encore stérile.

L'espoir, la graine était là, tapie, je l'ai arrosée d'amour, de confiance, d'écoute... le flot incessant du mental s'est alors retiré respectueusement pour laisser la place à celui qui ne ment pas, ne se trompe pas, ne juge pas : le corps.

C'est l'histoire de cette aventure, la mienne.. quand le corps et l'esprit dansent à l'unisson pour le plus magnifique des ballets : celui de ma vie.

11 novembre 2011

Dans l'oeil du cyclone

Contre vents et marée hier j'ai pris une journée de repos. Par habitude je me lève tôt. Dehors il y a du brouillard, seul perce le tintement du clocher. Je sirote un thé vert armée d'une tartine dans la main gauche et de mon livre dans la main droite.

Ce livre relate les correspondances entre une libraire de Fécamp, dévorant les livres bercée par le bruit des vagues s'échouant sur les falaises et un écrivain américain découvrant la France.

Je suis transportée, je suis elle... je deviens une libraire n'ayant d'autre contrainte que de lire des oeuvres et prodiguer ensuite des conseils éclairés. La lecture pansement, la lecture médicament, la lecture décontractant, la lecture dépaysement, la lecture passe temps, la lecture enseignement, la lecture émerveillement. Je suis Docteur en littérature, parle moi de tes envies je te donnerai de quoi les assouvir.

Il fait frais. Armée d'un panier je sors chercher du bois pour alimenter la cheminée dont je me delecte de l'odeur et me laisse bercer par son crépitement. Au passage les poules me saluent d'un gloussement.

Un succession de semaine trop intenses m'a laissée exsangue. Ce rythme effréné ne s'arrêtera pas. Je suis dans l'oeil du cyclone.

26 août 2010

Merci

Il est des personnes que le destin a mises sur ma route et qui m'ont apporté énormément, j'en prends aujourd'hui conscience. Elles ont été partie prenante des changement de cap que j'ai opérés, souvent sans le savoir. Quand on me félicite pour mon courage et ma force de caractère je souris timidement car je ne m'accorde aucun mérite. Je n'ai fait que suivre la route qui était tracée, garder les yeux ouverts pour déceler les signes du destin, les oreilles alertes et l'esprit large pour envisager tous les possibles.
Ces personnes, grâce à leur présence en tant que modèle ou soutien, à leur écoute, à leurs conseils distillés ça et là, à leur générosité...m'ont fait évoluer. Tous ces éléments sont à l'origine des changements qui se sont opérés en moi et m'ont fait devenir la personne que vous connaissez aujourd'hui.
A toutes ces personnes, merci d'avoir croisé ma route, tels que vous êtes, de m'avoir accepté telle que je suis. Je vous dois beaucoup.

Sans ordre chronologique, sans ordre d'importance, sans être exhaustive... Merci ma Petate, J., Caro et Hervé, Yo, Philippe, mes Naines, Martine, Eric, Clo, Piine, Mily, Sss,...

La vie est une perpétuelle évolution, on apprend tous les jours. J'espère donner autant que je reçois.

26 août 2010

De l'ombre...

Ecrit le 23 juin 2010 au Lavandou.

Désillusion. Moi qui attendais ces vacances comme une marmotte attend l'été pour sortir de son hibernation, force est de constater que je suis encore prisonnière de mes peurs, de mes doutes et de mes espoirs. Ces derniers viennent me rendre visite chaque soir en revêtant des tons de plus en plus vifs...jusqu'à me faire peur.
Je me suis perdue. Je prends conscience que je ne peux négliger mon équilibre en ayant comme point de mire les vacances prochaines. Totalement égarée, le mal est fait. Je commençais à prendre racine, forte et stable...me voilà à nouveau une brindille malmenée par le vent. La stabilité et la confiance sont une bataille de tous les jours. Fuir ne sert à rien si ce n'est obtenir un bien être temporaire et illusoire... ou alors il ne faut jamais cesser la fuite.
Moi je veux continuer à avancer. Alors à moi de me donner les moyens, de fixer mes priorités, de ne plus m'étourdir sous la besogne mais me recentrer chaque jour, penser positif. J'ai fait un travail énorme pour en arriver là, aujourd'hui je dois stabiliser ces acquis pour continuer mon ascension. Les vieux démons ressurgissent dès qu'ils aperçoivent une brèche. A moi, de leur fermer la porte à double tour et regarder devant, toujours.

30 mai 2010

Nouvel hommage

J'ai longtemps réflechi avant d'écrire ces quelques mots... Envie de te rendre hommage mais je t'ai déjà ouvert mon coeur, parce que notre relation était unique mais aussi rien qu'à nous. Puis je ne suis pas sûre que tu en aurais eu envie, parce que faire part de tes états d'âme n'était pas dans ta nature.
Après son départ, les années de bonheur partagées avec pépé ont laissé place à la solitude et à la souffrance du déclin. Cependant, consciente que les autres n'y pouvaient rien changer, c'est un fardeau que tu as porté en silence te nourrissant simplement des moments partagés avec quelques proches et avec ta famille.
Lundi tu m'as demandé de dire à tout le monde qu'il ne fallait pas te pleurer car tu serais bien mieux une fois partie.
Il y a quelques temps je t'ai demandé à quoi tu pouvais bien penser lors de ces longues journées étendue dans le noir et tu m'as dit revivre les bons moments. Alors, au lieu d'être tristes repensez tous aux bons moments que vous avez pu partager avec elle. Ce sera la plus belle façon de lui rendre hommage.
Merci

Hommage rendu à ma grand mère le 28 mai 2010

28 avril 2010

Hommage

C'est étrange comme nous, les petits enfants, tendons naturellement à croire que la vie de nos grands parents commence à notre naissance. Nul reproche ne vient entacher ce constat mais il peut être source de culpabilité à leur départ. Nous réalisons alors avec regret que nous ne connaissions pas l'enfant, l'homme, le mari, le père qu'avait été celui qui n'est plus.

Comme beaucoup de ta génération; ta vie, pépé, a été faite de bonheurs et d'épreuves. Mais nul besoin de te poser des questions car c'est naturellement que tu nous en parlais. Bien sûr le fait que tu mangeais des épluchures de patates durant la guerre nous incitait pas à manger tes carottes, qui pourtant rendaient les cuisses roses... mais les années passant je me suis plongée avec intérêt et empathie dans les récits que tu m'offrais. Les épreuves traversées en Autriche alors que tu étais en STO expliquent peut-être en partie l'engagement dont tu as fait preuve par la suite : pompier volontaire, hospitalier de Lourdes... Ta grande foi en Dieu a toujours été très présente. Malgré le décès prématuré de mémé Germaine tu as su trouver la force de continuer. Une vie toujours proche de ta famille, ouverte sur les autres, faite de bonheurs simples. Même avec une santé déclinante tu nous arrosais de boutades bien senties et d'éclats de rire contagieux.

Nous, les petits enfants, ne réalisons peut-être pas à quel point vous, nos grands parents, par votre expérience, votre sagesse et bien sûr votre amour vous êtes des piliers de notre enfance. Cette enfance durant laquelle se construisent les bases de ce que nous sommes aujourd'hui.

Alors merci d'avoir été là. Merci d'avoir été toi. Tu fais à jamais partie de moi.

Hommage rendu à mon grand père aujourd'hui, devant les 450 personnes présentes à son enterrement.

28 février 2010

Recherche d'émotions fortes

Ce soir j'ai voulu renouveler une expérience que je n'avais pas vécue depuis longtemps : aller voir un film qui fait peur. Shutter Island fût l'objet de mon ambition. A la quête seulement de positif, de lumière, de bonheurs, de sourires depuis un certain temps; j'avais envie de voir l'effet que me ferait la noirceur, l'angoisse, l'orage.

Eh bien j'ai vu. Je ne peux me faire du bien en affrontant des démons, fussent-ils simple fiction. J'en resors affaiblie, pleine de doutes, ayant même la crainte du sous sol dans lequel se repose ma voiture. Impression délirante en sortant du ciné que j'était entourée de fous me zieutant du coin de l'oeil.

J'espérais peut-être que vivre 2h17 de noirceur me ferait apprécier d'autant plus la clarté de mon existence...mais en sortant il faisait nuit et il pleuvait. Nous avons chacuns nos propres peurs à affronter, pourquoi nous en imposer d'autres ? D'autant que ces dernières prennent le pas sur la qualité de la mise en scène, le génie du réalisateur, des acteurs... Que vont chercher les amateurs de romans noirs, thrillers ou autres générateurs de d'émotions sombres? Un passe temps comme un autre sûrement... pas le mien.

Je prends les frissons de la vie comme ils viennent mais rejette dès lors les autres...
Allez, demain il fera jour.

28 février 2010

Parenthèse estivale

22 février 2010

Aujourd'hui l'hiver a rendu les armes pour laisser une éclosion de douceur réveiller nos sens. Le froid de l'hiver nous a habitué aux paysages monochromes, inodores, muets. Le temps passé dehors est souvent minuté, on ne prend guère le temps de flâner quand on est transi.

C'est pourquoi, lorsque l'on commence de nouveau à sentir la chaleur du soleil tous nos sens frétillent, souhaitant  leur retour à la vie. Il ne fait que 14 degrés à l'ombre, qu'importe, on ouvre grandes les fenêtres du bureau pour profiter de la douceur de l'astre solaire. Je suis même allée à sa rencontre, en chemise, pour passer un coup de fil sous l'oeil appeuré d'un lézard voulant sa part du gateau.

Tout le monde se met à parler du temps, avec les mêmes termes que les autres années dans les mêmes circonstances : On serait mieux dehors... Marre de l'hiver... Je veux faire un barbecue ! On surprend même les plus hardis sortir les débardeurs.

Ce qui est pris n'est plus à prendre. On sait que cela ne va pas durer alors on en profite intensément. C'est ce que l'on devrait se répéter chaque jour à propos de la vie.

26 janvier 2010

Pensées vagabondes

C'est un matin d'été dans le sud de la France. Non un bord de mer bruyant mer les terres reculées d'un quelconque arrière pays. Il ne fait pas encore chaud malgré l'heure qui s'approche inéluctablement du déjeuner. Ce n'est pas un week end : c'est une grasse matinée de vacances.
La fenêtre est grande ouverte et le voilage tente un bras de fer contre la brise qui veut venir me réveiller de sa caresse. Je suis bien, je me laisse aller sans culpabilité à cette flemme estivale. Je ne pense pas à la suite de la journée, je ne commente pas l'oreiller non froissé trônant à côté du mien. Je laisse mes cinq sens profiter à leur manière de cet instant. Pas un bruit dehors si ce n'est celui du vent dans les feuillages. Je suis bien. Je me sens plus que jamais vivante, entourée d'une douceur qui me comble de bien être. Je ne suis pas seule, je suis libre.

Ayant fait du ménage des mes pensées, mon imagination a saisi l'occasion pour m'apporter cette fenêtre ouverte sur un moment de plénitude. Délicieux.

30 novembre 2009

Toute le monde devrait le savoir

Une fessée n'a jamais tué personne ! J'ai été élevé à la dure et n'en suis pas mort ! Rien ne vaut une bonne correction!

Comment peut-on ignorer que ces préceptes d'un autre âge, outre le fait qu'ils desservent notre dessein, sont destructeurs ? Je suis d'accord qu'aujourd'hui on nous vend de la psychologie à tout va jusqu'à nous faire croire qu'accéder au bonheur est aussi simple qu'une recette de cuisine. Cependant une fois le packaging, le format, la formule oté les grandes lignes sont universelles : les émotions telles que la douleur, l'humiliation et la peur ne sont que vecteur d'un mal être qui restera gravé même à l'âge adulte...et à leur origine on trouve fessées, gilfles, coups de pieds au fesses, cris...

L'éducation pour être efficace et constructrice doit se baser sur d'autres préceptes : frustration, reflexion, isolement... bref les fameuses punitions. Consciente qu'elles nécessitent des parents excédés de la patience et de la persévérance... elle leur évitera aussi la culpabilité monstrueuse ressentie une fois le soulagement de l'acte passé.

Loin de moi, qui ne suis qu'un  parent en devenir, l'idée de donner des conseils. Mon but était seulement de susciter une reflexion...

14 novembre 2009

Partage de bonne humeur et autres plaisirs au quotidien

Le photographe qui a eu l’honneur de me tirer le portrait aujourd’hui m’a dit qu’il était aussi plaisant que rare de voir quelqu’un partager sa bonne humeur. Il est vrai que depuis un certain temps je prends un plaisir certain à badiner avec les personnes que je croise et qui, comme moi, osent regarder le monde qui les entoure. J’entends par là pas seulement poser le regard sur ce qui a un intérêt à leurs yeux : les pommes qu’ils choisissent, le trottoir qu’ils empruntent, les mains de la caissière qui leur tend la note… mais regarder dans les yeux cette dernière qui leur dit bonjour, oser une boutade lorsqu’un passant distrait manque de s’affaler à vos pieds ou poser une question juste pour le plaisir à votre voisin du rayon fruits et légumes. C’est une expérience que je réitère fréquemment car outre le fait qu’elle est à l’origine d’échanges aussi incongrus qu’agréables, c’est aussi un moyen que j’ai trouvé pour essayer d’apporter une petite touche de surprise dans la vie des autres. En effet, lors de ces instants fugaces je réussis presque chaque fois à décrocher un sourire à la proie de mes fantaisies, à interrompre d’une parenthèse agréable un quotidien dans lequel on a trop à penser pour monopoliser celles-ci pour un inconnu, dans lequel notre temps est si précieux que l’on ne veut pas risquer de le gâcher pour quelqu’un qui n’apprécierait peut-être pas, dans lequel les discussions avec des inconnus n’ont en général pas leur place : ça ne se fait pas voyons !! Croyez-moi, le bien être que l’on retire de tels moments est immense au regard de ce qu’il nous a coûté… et si chacun prenait le temps d’entrer en contact avec au moins un des anonymes que nous croisons chaque jour alors la vie serait plus belle. Spéciale dédicace à Sylvain de la Station Service.
8 août 2009

Rand'au clair de lune et transat' au lac

Quel rapport me direz-vous ? Aucun si ce n'est le plaisir.
Je me suis accordée le luxe d'une journée de congés au coeur de ce généreux été. Marre de le voir passer de ma fenêtre et de ne pouvoir l'arrêter lorsque j'en sors. C'est décidé, cette journée sera un concentré de plaisir.
Tout débute donc hier soir, la veille du congé étant en lui même un moment savoureux. J'ai réalisé un rêve pourtant oh combien accessible : randonner de nuit. Mais attention malheureux ! Pas n'importe quelle nuit ! Celle où les loups hurlent à la mort en haut des montagnes découvrant leurs étincellants crocs acérés, où les vampires assoifés de sang arpentent les ruelles sombres à la quête de la gorge de nacre d'une jeune pucelle qui sera l'objet de leurs maléfices, celle aussi dont les jardiniers attendent les miracles et que les insomniaques abhorrent...
La pleine lune nous a permis de gravir la pointe de la Galoppaz au coeur de la nuit. Son disque lumineux nous est apparu derrière la montagne au détour d'une clairière et nous a permis de pénétrer la nuit avec nos 5 sens. Nous avons pu voir le relief de montagnes incolores, entendre insectes nocturnes et clarines, savourer la carresse de sa brise tiède, goûter un repas en malvoyant et pour les plus chanceux sentir avant de les fouler les cadeaux odorants qu'egrennent les vaches sur les sentes abruptes.
Moment de ravissement total, de communion avec dame nature. On se sent Jedi d'arriver à 1686m d'altitude à 22h33, faisant taire la petite voix qui nous dit que 1-nos ancêtres n'avaient pas besoin de bâton pour le faire 2-n'avaient pas de thermos de café pour le sommet 3-n'avaient pas de laguiole pour découper le saucisson (de mamouth)... Drôle de retour à 4h du mat' où j'ai dit au voisin fêtard qui me regardait d'un oeil étrange que moi c'était avec la lune que j'avais dansé.
Aujourd'hui c'est allongée sur un transat et sous un parasol que j'aligne ces quelques mots. Confort certain que je n'ai pas pu me refuser devant le ton suppliant emprunté par le beau temps et le lac pour me faire venir. Je sirote à la paille un coca light dont la fraîcheur à créé de condensation sur la bouteille. J'admire les montagnes environnantes, j'observe les enfants jouant aux pirates et les poissons à cache cache. Mes cinq sens sont sollicités mais de manière plus intense, le vent crée un ressac régulier, les graviers crissent sous les pas, les pirates se chamaillent, les baffles du bar crachent de la musique, le soleil est mordant et l'eau fraîche... et je me pose ces questions : dans notre société moderne où l'assouvissement de nos besoins primaires est rarement menacé, où l'on se procure des plaisirs avant d'en avoir éprouvé l'envie et où nos cinq sens perdent leur sensibilité par trop de sollicitation; la clé n'est-elle pas, tels les chimistes italiano arméniens Parcimonie et BonEscient, de savamment doser frustration et plaisir, luxe et ascetisme, frugalité et gourmandise, solitude et gregarité; partant du principe qu'on apprécie plus de manger quand on a vraiment faim, qu'une douche chaude est meilleure quand on a eu froid,... Conserver le goût des choses simple, ne jamais rester dans l'excès et s'accorder des plaisirs bien mérités...

19 juillet 2009

Imbécile heureuse - 2e épisode

Après un samedi automnale où sur le marché des courageux vétus de leur K-Way se hâtaient à faire leur emplettes craignant une pluie imminente, l'été a aujourd'hui repris ses droits. La brise affectueuse a poussé les frustrés de la veille à prendre l'air...et moi à profiter ce cet agréable sunday evening pour déambuler dans les rues de Chambéry à vélo, munie de mon sourire, de mes yeux grands ouverts et accompagnée d'une mélodie entrainante qui avait élu domicile dans la tête pour l'occasion.

Dans le parc du Verney j'ai ai vu une bande de jeunes partager des pizzas dans leur carton assis en tailleur sous les ébats banc-publicains de jeunes amoureux qui auraient été plus à l'aise dans un lit.
J'ai surpris un sans abris dreadlocké aussi jeune que crasseux noyer son désarroi dans une 1664 dans une ruelle sombre derrière de la lumineuse Place Saint Léger.
J'ai entendu un jeune homme se retourner sur mon passage en disant à son interlocuteur "elle est mimi avec ses éléphants" Place des Lunettes (oups inversion de mots !)
J'ai évité de me prendre un mur grâce à la prévenance d'une garçon en trotinette qui, ne connaissant pas le mot "cul de sac", m'a crié "c'est fermé au fond !"
J'ai reconnu une Clio et ai songé à son propriétaire qui avait sûrement déjà rejoint les bras de morphée en songeant à son évasion prochaine (pas des bras de Morphée, mais outre atlantique)
Enfin j'ai été surprise par un pigeon qui a détalé devant mon vélo comme un canard laqué aimerait le faire devant un gourmand.

Enfin je suis rentrée en me disant que la vie est belle. Je souhaite à tout le monde de pouvoir jouir de la celle ci aussi simplement que lors d'une balade en vélo... Que même si j'ai partagé ma salade avec personne, boudé une pause solitaire sur un banc, jamais possédé d'éléphants je ne ressentirais jamais la solitude de l'homme à la bière et pourrais manger du canard laqué si ça me chante.

La la la la la la !!!!!

14 juillet 2009

Pour tous ceux qui auraient besoin d'une mousse

"Mon Dieu, mais c'est qu'on se fait vieilles ! Qu'est ce que je regrette l'insouciance de l'école, la vie était plus simple, nous n'avions aucun souci..." Que neni ! Je ne suis pas d'accord ! Il est vrai que les problématiques sont d'une autre ampleur, mais notre esprit est plus mûr pour les aborder. On ne se demande plus ce que l'on va faire de notre vie mais si celle que l'on a nous convient. Les dés sont jetés, les questions existentielles ont laissé place à de petits tâtonnements vers un épanouissement qui n'a jamais été si proche. On ne cherche plus qui l'on est mais on s'accepte dans toute notre singularité. On habite pleinement un corps que l'on cesse de vouloir parfait. On sait être fier de nous sans chercher la reconnaissance de nos pairs. On n'a plus besoin d'appartenir à un groupe pour exister mais l'on a un cercle d'amis sincères qui nous correspondent. Nous ne partageons plus que de rares moments avec eux mais ils seront là quoi qu'il arrive. On ne passe plus des heures à rêver de ce que l'on ferait avec un compte en banque mieux rempli mais on gagne sa vie et on peut mettre en oeuvre nos désirs. Tout ou presque est accessible pour peu qu'on s'en donne les moyens et qu'on sache ce que l'on veut. Les repas de familles ne sont plus des corvées dominicales, nous sommes ravis de nous immerger de temps à autre dans notre cercle familial sûr et immuable. On cesse d'être obnubilé par l'avenir et on apprécie de tourner les yeux vers notre passé pour revisiter nos souvenirs d'enfance. Conscient que notre histoire est la clé de ce que nous sommes aujourd'hui, on pose sur elle un regard à la fois bienveillant, critique et aussi objectif que notre force nous le permet. On ne se croit plus éternel et on sait jouir de chaque instant. Les épreuves, les échecs, les deuils nous rendent plus vivants et nous apprennent à relativiser. Alors non, je ne reviendrait pas 10 ans en arrière. Je pense que les éternels nostalgiques devraient ouvrir les yeux sur leur vie actuelle en se servant une bière et en se demandant ce qu'ils ont raté pour autant idéaliser l'âge des incertitudes et de la quête de soi. Il est peut-être d'usage de croire qu'il y a un temps pour tout et qu'à l'approche de la trentaine, de la quarantaine ou du 3e âge (oh pardon, je ne parlais pas des cinquantenaires) on ne peut plus qu'avancer sur la route que nous avons empruntée. A tous ceux ci j'ai envie de dire que notre vie est ce que l'on en fait et qu'il n'est jamais trop tard. Carpe Diem
16 juin 2009

Slam

Sujet bateau peut-être, ce soir je veux parler d'amour. Je ne vous parle pas d'une virée en Zodiac mais d'un voyage au long cours.
Je n'ai pas honte de dire que je crois encore au prine charmant, le tout est d'être conscient qu'il peut arriver autrement que sur un cheval blanc.
Enfermée dans des idéaux, peur de le croiser sans le voir. A me perdre dans des voies sans issues peur d'arriver en retard.
J'aime à penser que ce rendez-vous du destin est déjà programmé et assez maléable pour, juste quand c'est le moment, pointer son nez.
J'ai envie de sentir mon coeur battre à tout rompre, cet engourdissement de bien être que le temps ne peut interrompre.
Marre que le feu s'éteigne au moindre souffle de vent, qu'au crépitement anonciateur d'un possible embrasement,
Succède les cendres pathétiques de mes illusions; non, les choses du coeur ne se pilotent pas avec la raison.
La meilleure solution est sans a priori, blanc comme neige, ne pas essayer avec lui de jouer au fin stratège.
Le laisser venir à nous sans en avoir peur, l'équilibre précaire de la solitude étant le fruit d'un dur labeur.
Alors s'ouvrira enfin le monde des possibles...des matins chantant, de la connivence déroutante qui nous paraissait inaccessible
Alors cheval, trotinette, à pinces, tous les moyens sont bons... Putain mais qu'est-ce que tu fous je commence à trouver le temps long.

Texte que j'ai slamé ce soir sur la scène du Bab'art

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